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Qu'en est-il de l'opposition politique aujourd'hui en France ?
Entre une gauche qui ne parvient pas ni à exprimer un discours solide (c'est à dire, qui ne soit pas seulement un rempart replié sur lui-même face à la majorité UMP, comme le scande le sloggan - que je trouve déplorablement inadapté - La Gauche qui agit, la Gauche qui protège), ni à rassembler ses troupes, ni à passer à la vitesse supérieure, des extrèmes complètement en berne malgré des scores non négligeables, et un MoDem séché sur pied avant même d'avoir pu émettre le moindre projet, où est l'opposition ?
Pourquoi la Gauche, menée par le PS, s'entête-t-elle à communiquer sur le "tout sauf sarkozy" qui pourrait maintenant se décliner en "tout sauf les pleins pouvoirs à sarkozy" ?
L'analyse de la victoire médiatique de l'UMP ne semble pas porter ses fruits au sein du PS : quel ton faut-il adopter pour convaincre l'électorat ?
Plutôt que de critiquer les agissements et les déclarations, c'est à dire : être dans l'attente pour systématiquement contrer (et être ainsi toujours en retard),
pourquoi ne pas avancer de front en continuant à défendre les propositions exprimées depuis la campagne présidentielle, et affinées pour certaines ?
C'en est fini du cocon qui aura permis à quelques générations de citoyens français de vivre plus ou moins décemment : système scolaire, système de santé, système salarial des 35 heures...
Désormais l'heure est à la destruction de ces acquis : réforme des universités, réforme de la sécurité sociale, incitations à travailler plus, instauration d'un service minimum en cas de grève, avec en fond le même crédo : désolidarier, diviser pour mieux régner. Le lien social et les tentatives et mesures prises pour assurer au plus grand nombre un train de vie minimum sont en train d'être attaqués sous l'oeil goguenard des médias. Le plus pauvre, le plus différent est dorénavant systématiquement stigmatisé, montré du doigt et accusé de vivre aux crochets des classes sociales supérieures. Qui pense à dénoncer le plus riche ? Lorsqu'un média, un journaliste ou un parti politique le fait, l'argument (pourtant de taille) semble être considéré avec le même poids qu'un point de détail. Or, économiquement, un riche ne vaut pas un pauvre, mais les chiffres son tellement énormes, et leurs traductions en salaire moyen et nombre d'années pour un ouvrier moyen tellement incroyables, que justement les masses n'y croient plus. Elles entendent les chiffres, mais ça ne percute pas. Qu'un homme parte d'une société avec un parachute doré de plusieurs millions d'euros écoeure seulement.
Voilà où nous en sommes : écoeurement et défaitisme.
Les leviers sont toujours les mêmes :
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